Les <a href="http://forumdeslorrains.forumactif.com/t1479-siderurgie-arcelormittal-sacrifie-la-filiere-liquide-lorraine-sur-lautel-des-profits" rel="nofollow">hauts-fourneaux de Hayange ont fermé</a>. Mais la sidérurgie demeure liée à la Lorraine, en particulier dans l’innovation, où tout continue de se passer sur le campus ArcelorMittal Research à Maizières-lès-Metz.
Celui-ci dispose de 45 000 mètres carrés de laboratoires et de halles pilotes sur un site d’une superficie de 24 hectares. Il s’agit de loin du plus importants campus de R&D au monde du groupe avec quatre unités de recherche et une unité de services partagés. Un campus complet, spécialisé dans les aciers pour l’automobile et les emballages, mais qui travaille également sur les procédés industriels. La structure concentre 25 nationalités différentes avec 30 % de personnel féminin et 30 % âgé de moins de 35 ans.
En tension il y a encore quelque temps, le campus embauche à nouveau. 550 salariés sont attendus d’ici à la fin 2014. Ces neuf dernières années, y compris pendant la crise, plus de 53 millions d’euros ont été investis dans les outils du campus. En 2014, 10,5 millions d’euros d’investissement sont programmés.
Le site renferme des outils à la pointe de la technologie de manière à élaborer des alliages de plus en plus complexes, où vont se mélanger au fer, manganèse, carbone, aluminium, magnésium et autres éléments pour obtenir un acier aux propriétés toujours plus subtiles et avant-gardistes. L’enjeu étant de concevoir des aciers malléables toujours plus résistants et légers. ArcelorMittal Research possède notamment un microscope électronique en transmission doté de 19 lentilles et de 12 détecteurs. Cet équipement a été acheté un million d’euros aux Japonais en 2012. Les électrons y traversent la matière pour observer la structure de l’acier à échelle atomique. Le simulateur thermomécanique, qui permet de reconstituer le laminage d’un brame à partir d’un échantillon d’à peine quelques centimètres pour mieux comprendre la résistance mécanique et la capacité de déformation du produit avant de l’adapter aux chaînes industrielles, constitue une autre pièce maîtresse du campus de Maizières. Il a également représenté un investissement d’un million d’euros.
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